[...] La vieille ville de Montbéliard est ordonnée autour de son château édifié à partir du Xe siècle sur un éperon rocheux émergeant de la plaine alluviale. A la fin du XIIIe siècle, un second château est construit à l’autre extrémité du promontoire. Après de multiples phases de construction et de restauration, l’ensemble est aujourd’hui occupé par divers services de la Ville et du District Urbain. Montbéliard procède dans les années 70 à de grands travaux d’urbanisme, comme la couverture des ruisseaux : la Lizaine, la Shiffle.
Les nouveaux quartiers (Citadelle, Chiffogne, Batteries du Parc et Z.U.P. de la Petite Hollande) occupent les hauteurs d’un plateau calcaire entaillé par les rivières.
Le caractère majeur qui se dégage de cette section est dû, bien sûr, à l’environnement industriel et d’abord à la présence des usines Peugeot au fil du Doubs et de l’Allan, au premier rang desquelles celles de Sochaux, installées dans l’ancienne plaine marécageuse remblayée de l’Allan.
Les implantations d’entreprises marquent cependant une évolution avec la création de nombreuses zones d’activités artisanales et industrielles, notamment de Technoland, qui accompagnent maintenant les grands axes de circulation routière (la A36 surtout).
Espaces urbanisés
Les noyaux urbains compacts sont reliés entre eux par un tissu moins dense (cités récentes, industries) où viennent se mêler des lambeaux de végétation. Au nord-est, le bâti se desserre pour laisser place à quelques cultures interstitielles, tandis qu’au sud, le long de la vallée, le tissu urbain est entrecoupé par des prairies. L’ouverture qui en résulte fait que la rivière et le boisement linéaire discontinu qui la souligne entrent davantage dans la composition des vues.
Au débouché de la Cluse du Lomont qui ferme la sous-unité au sud, Pont-de-Roide est implanté sur une zone de confluence, là où les vallées opposées du Roide et de la Ranceuse rejoignent à l’équerre celle du Doubs. Entre plaine et montagne, cette ville affirme son identité de pôle central attaché à la fois au Second Plateau, aux Gorges du Doubs et au Pays de Montbéliard. La petite cité a su concilier de façon intéressante ses strates rurales et industrielles. En revanche, les extensions plus récentes s’inscrivent en rupture avec ces tissus plus anciens. La tour carrée de l’usine sidérurgique calée dans le méandre sud, à proximité des bancs de rochers qui affleurent dans le lit du Doubs, domine le paysage. Depuis le XIXe siècle, la cité industrielle d’Hérimoncourt (Peugeot Outillages) a développé un urbanisme tentaculaire le long de l’étroite vallée du Gland, raccordé aujourd’hui à l’Aire Urbaine.
Si Montbéliard possède bon nombre d’édifices historiques protégés, d’autres sont à voir également dans les communes voisines : Exincourt (château Sattler, XVIIIe siècle), Audincourt (château Peugeot XVIIIe siècle, Eglise du Sacré-Cœur, de 1950, classé), Mandeure (site antique inscrit, et théâtre gallo-romain classé).
La présence dominante de l’industrie a entraîné la fabrication d’un tissu urbain basé sur l’habitat ouvrier. Toutes les options du XXe siècle en matière d’habitat ouvrier s’y expriment : cités-ouvrières et cités-jardins du début de siècle, grands ensembles d’après-guerre, et plus récemment habitat individuel.
L’habitat collectif et les zones pavillonnaires constituent aujourd’hui la jonction entre les différents centres urbains originels, conférant au Bas-Pays l’image d’un immense lotissement.
Les différentes communes du district tentent de retrouver une identité propre au travers de la rénovation de leur centre ancien.
Montbéliard possède, grâce à sa ville ancienne et son château, des atouts majeurs pour cela.